Mots du président,
Monsieur Patrick BANNEUX
septembre 2023
Si avec l’âge nous transmettons à nos enfants et à nos petits-enfants les biens que nous avons acquis, il est un commun dont nous avons bénéficié que nous léguons aux générations futures sans nous soucier de sa qualité et de ses caractéristiques. Ce commun, c’est la nature et l’environnement. Une nature qui occupe une partie non négligeable du temps de nombreux retraités avec le jardinage et qui est recherchée pour ses bienfaits ; son ombre, ses fleurs, ses paysages, son calme… Nous le savons ce patrimoine naturel est menacé dans sa faune, sa flore. Et la destruction de ce vivant s’accompagne de changement climatique.
Les alertes ne datent pas d’aujourd’hui ; le rapport du club de Rome en 1972, le rapport Brundtland en 1987, les différents sommets de la Terre et les COP, les rapports du GIEC. Les dérèglements que nous avions pu limiter se sont multipliés comme cet été avec des températures torrides, de la sécheresse ici avec des feux de forêts et des inondations ailleurs, des tornades et des cyclones.
Cette prise de conscience de la fragilité, de la vulnérabilité du vivant vaut pour l’Homme comme pour la nature que l’on a exploité, usé, dont on a abusé. Il s’agit d’une question pour tout le monde et une nouvelle culture commune à partager. Car préserver son environnement c’est interroger ses consommations, ses modes de transport, sa nourriture, ses produits d’entretiens. C’est prendre au sérieux les thématiques du gaspillage et du recyclage et bien sûr réfléchir aux flux comme l’eau, le gaz, l’électricité.
Il s’agit d’une écologie au quotidien à développer de façon plus responsable. Peut-être de moins céder aux modes et à la faciliter comme on faisait dans le temps. Voilà des valeurs à transmettre, la fragilité, l’achat éthique, la liberté de vivre au sein de la nature, sans addiction. De nombreux changements ont déjà commencé. Aux jeunes de faire leurs choix et plutôt que d’attendre qu’ils leurs soient imposé par la nécessité, de construire une transition où chacun aura sa place dans le respect de la planète.
L’écologie à domicile, juin 2023
La pandémie de COVID-19 a été révélatrice de bien des enjeux sociaux, économique, sanitaire, environnementaux, planétaire. Une crise mondiale, a bousculé les pays, les craintes des peuples, les modèles de protection. Ce fut encore le cas, cet été ou une succession de catastrophes naturelles ( incendie, tempête, inondations, pénurie…) ont profondément marqué notre quotidien.
Chacun a compris que nous étions entré dans une période d’instabilité. Cette prise de conscience a modifié la perception que nous avions des urgences. Le changement climatique, nos capacité à nous chauffer, à nous déplacer, à consommer se trouve changées. Nous voilà confronté à faire attention, à moins polluer, à moins gaspiller, à penser à recycler, à éviter toute perte d’énergie.
Cette vigilance est à partager avec les personnes que les professionnels de l’aide à domicile accompagnent. il s’agit de repenser une mode de faire, d’être plus attentif à l’impact négatif que peuvent avoir nos activités. Chacun a une responsabilité.
Cela touche notre sensibilité à la nature, aux animaux, à reconsidérer notre alimentation comme nos déplacements, à utiliser des produits sains dans la mesure du possible.
L’environnement est et doit rester une occasion de nous émerveiller des paysages, de la forêt, de la nature. Nous devons protéger cette fragile nature, cette entité qui est nous-mêmes, qui nous nourrit le ventre comme le cœur.
Le respect de la dignité de chacun, mars 2023
La déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations unies, de 1948 énonce « tous les êtres humains naissent, libres et égaux en dignité et en droits ».
Il y’a quelque chose d’inconditionnel dans ce respect que comme être humain, nous devons aux autres humains dans leur totalité corporelle et spirituelle. L’être humain est une personne avec des droits, il ou elle est une fin en soi et non un moyen, sa dignité doit être protégé et respecter.
La vulnérabilité humaine, la faiblesse, la maladie, le handicap révèle la dignité comme quelque chose d’intrinsèque, qui appartient aux personnes et que l’on ne peut leur enlever. C’est dans la sollicitude et la bienveillance que nous avons les uns pour les autres, que cette dignité se révèle. Nous faisons partie de la même communauté humaine, avec notre histoire, nos mérites, notre statut, notre identité, notre vision du monde…
Reconnaître l’autre, dans sa parole, son agir, ses désirs, son besoin d’autonomie et d’indépendance, est la meilleure façon de respecter sa dignité, même dans les soins qui lui sont proposés et administrés.
La dignité s’enracines dans le regard que nous portons sur l’autres, sur les autres, avec compréhension et bienveillance, considération et respect.